20-21.03.2010 MONISTROL-SUR-LOIRE

20-21.03.2010 MONISTROL-SUR-LOIRE

Dès janvier les places manquaient. Douze membres de notre association ont participé aux Journées nationales d’études et de formation à Monistrol. Organisées par l'UFNAFAAM, ces journées concernent aussi bien les assistantes maternelles que les assistantes familiales.

Le programme du samedi 20 mars consiste en trois interventions sur trois thèmes:
10h00-12h00 L'enfant-roi.
14h00-16h00 La transmission des valeurs.
16h30-18h30 L'apprentissage du respect.

Le programme du dimanche 21 mars se déroule de 9h00 à 12h30 en six ateliers distincts, nos participantes ont dû choisir les thèmes qui les intéressent le plus:
Atelier 1: Affabulation, mensonge, imaginaire.
Atelier 2: La séparation, le deuil.
Atelier 3: Comment les enfants comblent le manque.
Atelier 4: Comment négocier nos valeurs éducatives avec les travailleurs sociaux?
Atelier 5: Education par le jeu.
Atelier 6: Face à la colère de l'enfant.

Curieux d'en savoir plus? Téléchargez le programme : 100320 Monistrol.pdf.

 

COMPTE-RENDU D'UNE DES NOS PARTICIPANTES

L'enfant-roi.

Après avoir situé l'évolution de la place de l'enfant dans la société depuis les années 1960, le docteur Jean Chambry (pédopsychiatre) dresse un portrait de l'enfant-roi qui ne sait pas: désirer avant d'avoir, attendre, être seul et s'amuser seul, accepter le NON et l'autorité. Cet enfant pathologique qui n'apprend pas la notion de temps, de patience, de désir, et vit dans l'illusion de la toute puissance, aura une tendance antisociale et sera fragilisé dans sa construction identitaire.

Les questions venant des AF de la salle sont basées sur des expériences professionnelles et nous (ré)confortent dans nos pratiques au quotidien. Pour se (re)construire, un enfant a besoin de permanence. M. Chambry confirme que certains parents ont parfois un fonctionnement psychique ayant une telle toxicité pour la construction de l'enfant que celui-ci ne devrait pas, pendant un certain temps, avoir de lien avec sa famille. L'évaluation des capacités parentales reste un sujet tabou en France, contrairement au Québec, et pose un réel problème dans la prise en charge des enfants placés.

La transmission des valeurs.

Qui transmet nos valeurs, comment les transmettre? Les experts de l'éducation ont des idées très contradictoires. Catherine Sellenet (psychologue, sociologue et maîtrise en droit de la famille) fait émerger deux concepts éducatifs: soit une éducation liée à l'obéissance de l'adulte qui sait et qui ordonne, soit une éducation basée sur l'expérience avec des adultes accompagnants. Quoi qu'il en soit la transmission des valeurs nécessite d'ériger un cadre.

L'apprentissage du respect.

L'intervention de Dominique Berthon (psychanalyste, éducateur) est tournée sur l'apprentissage du respect, qui passe entre autre par l'apprentissage des règles de vie en société. L'enfant doit apprendre à se respecter, se responsabiliser et donc reconnaître ses fautes et les conséquences de ses actes. Pour l'aider, l'adulte doit savoir dire NON à l'enfant en tenant compte de ses rythmes et de ses besoins.

 

L'atelier 4 du dimanche...

Comment négocier nos valeurs éducatives avec les travailleurs sociaux?

Pour Christian Chasseriaud, président national de l'AFORTS et directeur de l'institut du travail social de Pau, la formule est simple: chacun son rôle, chacun sa place, il faut travailler en équipe, ne pas se sentir professionnellement inférieur. Les AF font un travail complémentaire avec celui des travailleurs sociaux (éducateurs et assistants sociaux). Le travail d'équipe est mis en avant. Chacun dans la salle approuve mais reconnaît que c'est bien là une difficulté majeure. Ancienne éducatrice spécialisée pendant 25 ans, une AF de la salle fait remarquer que même entre professionnels (ortho..., psy..., éduc...) il y a parfois mésentente et incompréhension.

Souhaitons lui de réaliser son projet: demander un rapport officiel au niveau ministériel concernant les rapports professionnels entre les travailleurs sociaux et les assistants familiaux afin d'évaluer la réalité du travail en équipe. C'est idée a germé en lui lors des débats de ce matin.

 

DANS LA PRESSE

Le Progrès du 21.03.2010

 

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